TAIJI YANGSHENG ZHANG / GUN SHU / CANNE…
By Eric Garnier Sinclair 2 ans agoLes bienfaits du bâton
Recréé sur des dessins anciens (découverts dans les tombes de Mawangdui lors des fouilles archéologiques), Le TAI JI YANGSHENG ZHANG remonterait à la dynastie des Han. En s’appuyant sur ces archives, la « Chinese Health Qigong Association » a demandé à l’université de Tsinghua de recréer ce Qiqong très ancien. Cet exercice se base sur les principes de l’harmonie entre le Yin et le Yang tel qu’il est représenté dans l’image du Taiji.
Les bienfaits :
– Renforcement et rétablissement de l’équilibre du corps et l’équilibre mental (sérénité, calme, harmonie à l’intérieur et à l’extérieur de la personne.
– Le Taiji Yangsheng fluidifie tous les liquides du corps en combattant les stagnations sanguines et lymphatiques. Le bâton fait fonction de balancier qui dans un mouvement régulier et alternatif ramène l’équilibre au centre du corps. « Inclinez et tournez le corps, maintenez le bâton des deux mains, levez la main gauche et baissez la main droite afin de connecter le yin et le yang avec le bâton » dixit le professeur ZHOU Shirong de l’Institut provincial d’archéologie du Hunan.
– Unification de la forme et de l’esprit (Peau, muscles, ltendons, os, les canaux et les viscères).
– Régulation de la respiration et l’esprit
– Travail sur les pivots, inclinaisons, rotations et étirements. Les mouvements de
la taille engendrent les mouvements de la colonne vertébrale.
– Relâchement du corps et de l’esprit
– Massage de l’abdomen, des points d’acupuncture, des méridiens, des organes et d’autres partie du corps ce qui stimule les viscères en profondeur.
Ce taolu est le fruit d’une intense recherche universitaire au service de la prévention des maladies.
Les exercices avec n’importe quel bâton (canne incluse) reposent sur le respect de la notion du Yin et du Yang (Chine) / In et Yo (Japon) :
Saviez-vous que les exercices avec une canne ou un bâton se basaient sur les principes de l’harmonie entre le Yin et le Yang, tels qu’ils sont représentés dans l’image du cercle du Taiji ? Par exemple les mouvements de balancier dirigent le Qi. Le Yin et le Yang ainsi harmonisés, l’équilibre du flux d’énergie dans tout le corps fournit santé et longévité. La forme de Qi gong du bâton YangSheng Zhang permet de visualiser les plans faits par l’écartement des mains dans l’espace afin de mieux étirer le corps (équilibre gauche et droite optimal). L’esprit et la conscience transcende le corps et les flux d’énergie dans le bâton qui est polarisé yin et yang à ses extrémités. C’est une forme plutôt physique qui demande à travailler la latéralité et l’orientation dans l’espace.
Le GUN ou bâton dit de défense : Seul un oeil attentif, avisé et expérimenté est capable de décrypter chaque message corporel. A travers une respiration abdominale et un esprit calme (unité), les mouvements sont toujours circulaires, courbes, fluides et ininterrompus aux quatre coins cardinaux. « En élevant le bâton vers le haut avec les jambes fléchies, le Qi s’écoule dans le Dan Tian inférieur (bas ventre), quand le bâton descend et les jambes se tendent, le Qi s’élève vers Bai hui (sommet du crâne), ainsi, avec une alternance du yin et du yang sur un cycle continu, l’afflux énergétique est sans fin ». Un travail remarquable pour le corps : Le Tao du bâton, fonctionne selon le principe du Bāguà « huit (Bā) figures de divination (guà)», en avant, en arrière, deux côtés et quatre diagonales. La taille du corps travail toujours et par effet de pivot, relie toutes les parties du corps à travers la colonne vertébrale, agissant comme la sève d’un arbre.
La canne : Travaillant surtout la ceinture scapulaire (ceinture pectorale), la canne active le foyer supérieur : le coeur, les poumons et renforce le système immunitaire, assouplit les articulations des poignets, des coudes et des épaules et renforce les bras. Les squats (flexion des jambes) et les rotations de la colonne vertébrale, renforcent les lombaires, dorsales et cervicales.
Quelle que soit la nature de votre bâton (court, long …), chaque mouvement a pour idée directrice de vous laisser guider par ce dernier, en vue de conduire le qi et de le faire circuler, de privilégier la détente de l’esprit, suivie par les mouvements du corps. Ainsi, les pratiquants calment leur esprit, conduisent leur respiration grâce au mental, concentrent leur attention et harmonisent corps et esprit. Le bâton est également utilisé pour activer certains points d’énergie…
A propos de l'auteur
Eric Garnier Sinclair
Co-fondateur du Centre KYUDO MUGEN (un centre de recherches et d’études des arts martiaux guerriers Européen et Asiatique), avec sa femme, Mitchiko MOCHIZUKI (fille du Maître Hiroo MOCHIZUKI et petite fille du célèbre Minoru MOCHIZUKI), Eric GARNIER SINCLAIR a un parcours atypique d’une grande richesse dans le monde du BUDO et du BUJUTSU.
Héritier de l’école Long Yin Dao de LI Wing-Chuen en 1978, il n’a de cesse de parcourir le monde à la rencontre de différentes cultures dans lesquelles se côtoient les traditions martiales, l’art du guerrier, l’ésotérisme et la santé. Formateur en survie tout-terrain, animateur sportif JSJO, instructeur Diplômé Fédéral en Krav maga, Taiji Qigong, Contact défense et lutte Pancrase…, il est aussi certifié à des titres divers en Chine (Qi gong, Qin na & Wushu), au Japon (Hakko-ryu et Pancrase) & Pays-Bas (pancrase).
Des Spetsnaz Russes aux moines Tibétains, des chamans gardiens de la tradition à Bas RUTTEN, avec lequel il écrit un livre référence « Ma méthode de pancrase », il apprend à tirer le meilleur de chaque expérience afin de parfaire ses acquis. Partenaire d’entrainement de Fred ROYERS (légende de la boxe Pieds Poings), Michel VAN RIJT (Vice-champion du monde de judo jujitsu, champion du monde de JB), Bas RUTTEN, Leon VAN DIJK ou encore Remco PARDOEL…(Chikara club d’Eindhoven), il devient champion d’Europe de « Pancrase Free-fight » en 1999.
Fort de ses connaissances, il enseigne les approches cognitives du combat de survie tout-terrain et le combat rapproché à la police Néerlandaise, aux professionnels de la sécurité et de la santé, ou encore aux jeunes recrues de la Légion étrangère Espagnole…
Ancien animateur-speaker au Festival des arts martiaux (Paris Bercy), il est aussi l’auteur des incontournables « Chroniques réflexions » (« Self & Dragon », « Survivre », « Tai chi », « Commando » Magazines), des rubriques devenues aussi populaires que « Les Chroniques martiales » de Feu Henry PLEE. Il a contribué à la rédaction des livres « Boxe de rue II » et « Le guide du kid », un ouvrage conçu par Robert PATUREL (la légende du RAID) et Pascal BITOT-PANELLI (ex Commandant de la gendarmerie, grande figure du Service de Protection des Hautes Personnalités (SPHP).
Après 22 ans passés à l’étranger, Eric GARNIER SINCLAIR revient en France en 2014. Initié à certains enseignements réservés, il continue à explorer l’infini potentiel de l’art authentique depuis 48 ans. Il « entre » avec quelques rares Français dans l’encyclopédie mondiale des arts martiaux en 1998. Fervent défenseur des arts guerriers (avant 1935) et des arts de santé, il décrit le véritable art martial « comme un rendez-vous où se rencontrent le monde visible et le monde invisible. Aujourd’hui, le paraître a pris le pas sur le verbe être, loin de l’essentiel. Or, on ne juge pas la force d’un tigre à la beauté de sa peau. Pour tout comprendre, il est nécessaire de savoir très peu, mais pour saisir ce peu de choses, il faut apprendre beaucoup ».