Le magnétisme et les magnétiseurs
By Eric Garnier Sinclair 6 ans agoDes travaux d’Oersted (1777-1851) relatifs au courant électrique qui produit un champ magnétique, aux recherches scientifiques de nombreux médecins, ingénieurs ou physiciens tels Ampère, Faraday, Sturgeon, Maxwell, Tesla, Ewing, Curie ou Poulsen…, les propriétés magnétiques des métaux (les forces attractives ou répulsives) et les liens établis entre électricité et magnétisme ne sont plus un secret de polichinelle. Mais si un sujet engendre toujours de nombreux débats depuis des lustres, c’est bel et bien le magnétisme curatif et les magnétiseurs.
Les premiers écrits qui relatent l’utilisation de cette forme de magnétisme, remontent à environ 1600 ans avant J.C, grâce aux fouilles d’ Edwin Smith à Louxor en 1862. Il découvrit un papyrus à Louxor, dont les hiéroglyphes révélaient les bienfaits du magnétisme curatif.le papyrus fut acheté ensuite par l’égyptologue allemand Georg Moritz Ebers, à qui il doit son nom et sa traduction.
Depuis l’aube de l’humanité, les preuves de ses effets positifs jalonnent toute l’Histoire aux quatre coins de la planète, à travers les témoignages des peuplades aborigènes, des chamanes, du simple paysan de nos campagnes, aux rois de France ou d’Angleterre dont la coutume voulait qu’ils imposent leurs « mains royales » (synonymes de pouvoir de guérison) le jour-même de leur cérémonie de sacre.
Que ce soit Jésus-Christ ou le célèbre empereur romain Vespasien, de nombreuses personnalités historiques ont utilisé le magnétisme curatif. Mais le père incontestable du magnétisme moderne reste (ironie du sort), un médecin occidental, en l’occurrence le docteur Franz Anton Mesmer (1734-1815). Il comptait de nombreux disciples dont le marquis Armand de Puységur (1751-1825), qui découvrit un jour « au cours d’une séance de magnétisme, la réalité et les possibilités du sommeil hypnotique qui peut parfois survenir au cours d’une séance de magnétisme curatif. Le marquis fit de nombreuses expériences sur les plantes de son jardin et sur pratiquement tout ce qui lui passait entre les mains. ».
De Mrs Deleuze, Charles Lafontaine, Hector Durville, Gaston Durville, médecin qui fit des recherches sur « l’effet Kirlian » au docteur Encausse (1865-1916), Paul-Clément Jabot (1865-1962) ou au professeur Rocard (ancien directeur au C.E.A.), le magnétisme fut étudié sous toutes les coutures. Avec l’aide de la technologie de pointe, les recherches d’Yves Rocard ont permis de mettre à jour des éléments primordiaux en faveur des magnétiseurs. « Ces derniers possèdent une quantité remarquable de ferro-magnétite dans les mains et une concentration de silicium dans le cerveau. Un magnétiseur possède bien de la magnétite dans les mains car ses doigts provoquent un affaiblissement notable du champ magnétique terrestre local d’environ 0,15 mG (milliGauss)… ». En dépit des conclusions de l’Observatoire zététique (association loi de 1901 Française sceptique, fondée en 2003, membre du European Council of Skeptical Organisations, ECSO) faisant suite à des protocoles expérimentaux destinés à tester les capacités de deux magnétiseurs (sans résultat positif), on ne peut plus nier les découvertes contemporaines faites par des biologistes, des physiciens et autres chimistes. De surcroît, une question s’impose : En respectant l’unicité, sommes-nous toutes et tous des magnétiseurs en puissance, sachant que chacun(e) serait doté(e) de dispositions génétiques différentes, comme le soulignait le professeur Rocard ci-dessus (ndlr : « les magnétiseurs possèdent une quantité remarquable de ferro-magnétite dans les mains et une concentration de silicium dans le cerveau ») ? Cette différence notable est-elle synonyme de don physique particulier ?
Mais comment définir le magnétisme exactement ? Cette dernière question importante demande une réponse rationnelle car trop de personnes attribuent leur pouvoir aux forces cosmiques, à un Dieu, aux sciences divinatoires voire même aux sciences occultes. Si à « l’échelle atomique moléculaire, l’électromagnétisme est une réalité », il est également de bon ton de méditer su ce proverbe anglais « Nul ne détient la vérité, même une horloge arrêtée a raison 2 fois par jour ». Néanmoins, il faut dénoncer les charlatans et les gourous qui polluent les médecines alternatives. Il est indispensable que la médecine officielle (trop souvent rationnelle) accepte la thérapeutique « ondulatoire » avec un autre regard sur les magnétiseurs dignes de ce nom, à l’instar de l’hypnose ou du Qigong (désormais présents dans les hôpitaux). Le bien-être et la santé de l’homme passent par un rassemblement et un travail commun entre tous les intervenants, aucunement par l’art de diviser pour mieux servir les lobbies pharmaceutiques, refusant toute approche avec le Mesmérime, pourtant soutenu par des personnalités tel le psychiatre Henri Ellenberger.
Pourquoi entretenir une certaine défiance et une relation ambiguë à l’égard des magnétiseurs quand en parallèle certains services d’urgences font appel à ces derniers (notamment pour des grands brûlés), afin de renforcer les traitements et optimiser les résultats ?
Certes les pratiques restent mystérieuses pour la science, qui ne parvient pas expliquer les mécanismes de ces thérapies alternatives. Mais l’efficacité éprouvée du magnétisme dans de nombreux traitements (brûlures engendrées par la radiothérapie par exemple) en adéquation avec les soins conventionnels devraient favoriser le dialogue entre les guérisseurs et les médecins. Qu’il soit un effet placebo pour certains ou un phénomène inexplicable qui fonctionne sous le contrôle du personnel médical pour d’autres, le Dr Michel Gouiric (centre médical de Castanet-Tolosan) souligne que : « Si le patient peut tirer une amélioration de son état en complément et sans interférence avec son traitement médical, pourquoi se priver de cet adjuvant ? ».
Concernant l’effet placebo, même les scientifiques les plus cartésiens restent perplexes.
« Des scientifiques se sont intéressés à cette question, explique Audrey Mouge, auteur du Mystère des guérisseurs (Editions de la Martinière), et font valoir que si tous les êtres vivants émettent des ondes électromagnétiques, les mains des guérisseurs et des maîtres de méditation émettent des champs magnétiques de basse fréquence mille fois plus puissants. Ces champs électromagnétiques de basse fréquence sont réputés soulager les douleurs. Certains kinésithérapeutes les utilisent à l’aide d’un appareil pour apaiser les tensions. »
La journaliste Martine Betti-Cusso soulignait en 2013 (article paru dans le Figaro santé) que « d’autres hypothèses font appel à la physique quantique et aux biophotons, ou particules de la lumière, qui seraient présents dans notre ADN, mais sans pour autant résoudre l’énigme de cet étrange pouvoir de guérison… ».
Si vous choisissez le magnétisme pour vous soulager, en aucun cas votre choix ne doit remplacer les diagnostics et traitements de la médecine traditionnelle.
Méfiez-vous de la pseudo-science et ses cortèges souvent dévastateurs, car parmi de nombreux praticiens honnêtes et efficaces se cachent des charlatans.
Gardez-bien en tête cette phrase de Voltaire : « Le charlatanisme est né le jour où le premier fripon a trouvé le premier imbécile ».
Renseignez-vous auprès du Groupement pour l’organisation de la médecine auxiliaire (GNOMA), auprès du SNAMAP (Syndicat national des magnétiseurs et praticiens des méthodes naturelles et traditionnelles, créé en 1997)
Dans l’hexagone, le magnétisme n’est toujours pas reconnu par l’Académie de médecine.
Surtout, n’ayez aucun grief contre votre médecin traitant car il n’a pas le droit de vous envoyer officiellement vers un magnétiseur selon l’article R. 4127-39, du Code de la santé publique.
A propos de l'auteur
Eric Garnier Sinclair
Co-fondateur du Centre KYUDO MUGEN (un centre de recherches et d’études des arts martiaux guerriers Européen et Asiatique), avec sa femme, Mitchiko MOCHIZUKI (fille du Maître Hiroo MOCHIZUKI et petite fille du célèbre Minoru MOCHIZUKI), Eric GARNIER SINCLAIR a un parcours atypique d’une grande richesse dans le monde du BUDO et du BUJUTSU.
Héritier de l’école Long Yin Dao de LI Wing-Chuen en 1978, il n’a de cesse de parcourir le monde à la rencontre de différentes cultures dans lesquelles se côtoient les traditions martiales, l’art du guerrier, l’ésotérisme et la santé. Formateur en survie tout-terrain, animateur sportif JSJO, instructeur Diplômé Fédéral en Krav maga, Taiji Qigong, Contact défense et lutte Pancrase…, il est aussi certifié à des titres divers en Chine (Qi gong, Qin na & Wushu), au Japon (Hakko-ryu et Pancrase) & Pays-Bas (pancrase).
Des Spetsnaz Russes aux moines Tibétains, des chamans gardiens de la tradition à Bas RUTTEN, avec lequel il écrit un livre référence « Ma méthode de pancrase », il apprend à tirer le meilleur de chaque expérience afin de parfaire ses acquis. Partenaire d’entrainement de Fred ROYERS (légende de la boxe Pieds Poings), Michel VAN RIJT (Vice-champion du monde de judo jujitsu, champion du monde de JB), Bas RUTTEN, Leon VAN DIJK ou encore Remco PARDOEL…(Chikara club d’Eindhoven), il devient champion d’Europe de « Pancrase Free-fight » en 1999.
Fort de ses connaissances, il enseigne les approches cognitives du combat de survie tout-terrain et le combat rapproché à la police Néerlandaise, aux professionnels de la sécurité et de la santé, ou encore aux jeunes recrues de la Légion étrangère Espagnole…
Ancien animateur-speaker au Festival des arts martiaux (Paris Bercy), il est aussi l’auteur des incontournables « Chroniques réflexions » (« Self & Dragon », « Survivre », « Tai chi », « Commando » Magazines), des rubriques devenues aussi populaires que « Les Chroniques martiales » de Feu Henry PLEE. Il a contribué à la rédaction des livres « Boxe de rue II » et « Le guide du kid », un ouvrage conçu par Robert PATUREL (la légende du RAID) et Pascal BITOT-PANELLI (ex Commandant de la gendarmerie, grande figure du Service de Protection des Hautes Personnalités (SPHP).
Après 22 ans passés à l’étranger, Eric GARNIER SINCLAIR revient en France en 2014. Initié à certains enseignements réservés, il continue à explorer l’infini potentiel de l’art authentique depuis 48 ans. Il « entre » avec quelques rares Français dans l’encyclopédie mondiale des arts martiaux en 1998. Fervent défenseur des arts guerriers (avant 1935) et des arts de santé, il décrit le véritable art martial « comme un rendez-vous où se rencontrent le monde visible et le monde invisible. Aujourd’hui, le paraître a pris le pas sur le verbe être, loin de l’essentiel. Or, on ne juge pas la force d’un tigre à la beauté de sa peau. Pour tout comprendre, il est nécessaire de savoir très peu, mais pour saisir ce peu de choses, il faut apprendre beaucoup ».