Une découverte majeure
By Eric Garnier Sinclair 6 ans ago- Le reportage signé Coralie LEMKE (Journaliste à « Sciences et avenir » www.sciencesetavenir.fr) nous relate une découverte majeure qui risque de contrecarrer les certitudes martiales bien ancrées dans les esprits. En effet, vous pensiez faire vos choix de façon totalement indépendante ? C’est raté. Explications:
- « Le cerveau prend ses décisions environ 11 secondes avant que nous en ayons conscience. Plutôt la chemise bleue ou la chemise rouge ? Votre cerveau a déjà pris sa décision mais vous ne le savez pas encore. Car le cerveau fait des choix avant même que nous nous en rendions compte, selon une étude publiée par des chercheurs de l’University of New South Wales dans la revue spécialisée Scientific Reports. Les auteurs de l’étude ont réussi à prédire les décisions prises par des personnes participant à l’étude, en moyenne onze secondes avant qu’elles n’annoncent leurs choix. Des travaux qui questionnent la possibilité de deviner les pensées d’autrui ainsi que la façon dont nos choix sont formés dans le cerveau.
11 secondes en moyenne
- Lors de cette étude, les participants n’avaient pas le choix entre deux chemises mais entre deux motifs de rayures, l’un avec des bandes verticales vertes ou l’autre avec des bandes horizontales rouges. Ils avaient 20 secondes pour faire leur choix. Après avoir opté pour l’un ou pour l’autre, ils étaient invités à se représenter mentalement le motif choisi puis à estimer à quel point la représentation était claire dans leur esprit. En parallèle, les chercheurs observaient l’activité cérébrale des participants grâce à une imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf ). Cette technique d’imagerie utilisée spécifiquement pour le cerveau permet de voir quelles zones sont stimulées. « Nous avons réussi à décoder des informations sur les images choisies dans les aires visuelles, frontales et subcorticales en moyenne 11 secondes avant que la décision du participant n’intervienne », expliquent Roger Koenig-Robert et Joel Pearson, les deux co-auteurs de l’article. Leurs travaux confirment de précédents résultats qui avaient permis de prédire des décisions motrices à l’avance. Dès 2008, des chercheurs avaient pu constater une activité dans le cortex pré-frontal ainsi que le cortex pariétal environ 10 secondes avant que les cobayes ne prennent de décision.
Des traces de pensées préexistantes
- Cette nouvelle étude permet surtout de mettre en lumière la préférence du cerveau pour des choix qu’il a déjà effectués auparavant. « Nous pensons que lorsque nous devons faire un choix avec deux possibilités ou plus, des traces inconscientes de choix sont déjà présentes dans notre cerveau, un peu comme des hallucinations inconscientes », expliquait Joel Perason dans une interview.
- « Lorsque nous devons prendre une décision, les aires de décision du cerveau choisissent la trace de pensée la plus forte. En d’autres termes, si une activité pré-existante du cerveau correspond à l’une des possibilités, alors votre cerveau tend à pencher pour ce choix-là, car il est boosté par cette activité déjà inscrite dans le cerveau ». Nous serions donc, malgré nous, amenés à faire les mêmes choix en boucle et à renforcer nos pensées. Un peu comme si le cerveau avait une sorte d’activité qui lui est propre… »
« Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal : C’est le courage de continuer qui compte ».
Winston CHURCHILL Tweet
A propos de l'auteur
Eric Garnier Sinclair
Co-fondateur du Centre KYUDO MUGEN (un centre de recherches et d’études des arts martiaux guerriers Européen et Asiatique), avec sa femme, Mitchiko MOCHIZUKI (fille du Maître Hiroo MOCHIZUKI et petite fille du célèbre Minoru MOCHIZUKI), Eric GARNIER SINCLAIR a un parcours atypique d’une grande richesse dans le monde du BUDO et du BUJUTSU.
Héritier de l’école Long Yin Dao de LI Wing-Chuen en 1978, il n’a de cesse de parcourir le monde à la rencontre de différentes cultures dans lesquelles se côtoient les traditions martiales, l’art du guerrier, l’ésotérisme et la santé. Formateur en survie tout-terrain, animateur sportif JSJO, instructeur Diplômé Fédéral en Krav maga, Taiji Qigong, Contact défense et lutte Pancrase…, il est aussi certifié à des titres divers en Chine (Qi gong, Qin na & Wushu), au Japon (Hakko-ryu et Pancrase) & Pays-Bas (pancrase).
Des Spetsnaz Russes aux moines Tibétains, des chamans gardiens de la tradition à Bas RUTTEN, avec lequel il écrit un livre référence « Ma méthode de pancrase », il apprend à tirer le meilleur de chaque expérience afin de parfaire ses acquis. Partenaire d’entrainement de Fred ROYERS (légende de la boxe Pieds Poings), Michel VAN RIJT (Vice-champion du monde de judo jujitsu, champion du monde de JB), Bas RUTTEN, Leon VAN DIJK ou encore Remco PARDOEL…(Chikara club d’Eindhoven), il devient champion d’Europe de « Pancrase Free-fight » en 1999.
Fort de ses connaissances, il enseigne les approches cognitives du combat de survie tout-terrain et le combat rapproché à la police Néerlandaise, aux professionnels de la sécurité et de la santé, ou encore aux jeunes recrues de la Légion étrangère Espagnole…
Ancien animateur-speaker au Festival des arts martiaux (Paris Bercy), il est aussi l’auteur des incontournables « Chroniques réflexions » (« Self & Dragon », « Survivre », « Tai chi », « Commando » Magazines), des rubriques devenues aussi populaires que « Les Chroniques martiales » de Feu Henry PLEE. Il a contribué à la rédaction des livres « Boxe de rue II » et « Le guide du kid », un ouvrage conçu par Robert PATUREL (la légende du RAID) et Pascal BITOT-PANELLI (ex Commandant de la gendarmerie, grande figure du Service de Protection des Hautes Personnalités (SPHP).
Après 22 ans passés à l’étranger, Eric GARNIER SINCLAIR revient en France en 2014. Initié à certains enseignements réservés, il continue à explorer l’infini potentiel de l’art authentique depuis 48 ans. Il « entre » avec quelques rares Français dans l’encyclopédie mondiale des arts martiaux en 1998. Fervent défenseur des arts guerriers (avant 1935) et des arts de santé, il décrit le véritable art martial « comme un rendez-vous où se rencontrent le monde visible et le monde invisible. Aujourd’hui, le paraître a pris le pas sur le verbe être, loin de l’essentiel. Or, on ne juge pas la force d’un tigre à la beauté de sa peau. Pour tout comprendre, il est nécessaire de savoir très peu, mais pour saisir ce peu de choses, il faut apprendre beaucoup ».