DIM MAK, on a découvert que les points des bras étaient les plus vulnérables…
By Eric Garnier Sinclair 6 ans ago“Le guerrier cultive son esprit et polit ses armes.”
Lors du stage avec Maitre MOCHIZUKI, le DIM MAK, connu également sous le nom de KYUSHO JUTSU, fut abordé par le Centre KYUDO MUGEN, un art méconnu souvent mystifié qui a puisé ses principes dans la tradition thérapeutique chinoise.
La relation entre le DIM MAK et le karate d’OKINAWA
est mentionnée dans un vieux manuscrit portant le titre de BUBISHI. D’après Maitre OTSUKA, les secrets du DIM MAK auraient été dissimulés dans les KATAS traditionnels d’OKINAWA. Suite à une décision des principaux Sensei de la main de Chine et des Sifu en HAO CHUAN (ancêtre du TAI CHI CHUAN), la majorité des experts contemporains n’apprirent que les mouvements de la forme et nullement les véritables secrets qu’elle recélait.
Livres de référence
La science médicale bien aidée par la technologie moderne comme les IRMF a redonné du crédit aux messages des Maitres d’antan.
Ainsi des scientifiques sud-Coréens auraient prouvé en 2017 l’existence des méridiens, ces routes invisibles dont chacune d’entre elles est reliée à un organe interne, grâce à un procédé liquide bleu.
On a également découvert que les points des bras étaient les plus vulnérables, voire même les plus importants.
Ainsi le point 6 du péricarde est l’un des plus faciles à attaquer, en conjonction avec l’attaque d’autres points dans le but d’affecter le cœur. D’ailleurs les points qui affectent le coeur sont les plus efficaces mais aussi les plus dangereux.
Certains points peuvent être aussi utilisés pour la réanimation ;
Aujourd’hui le DIM MAK est expliqué par la science médicale. Par exemple, le Centre KYUDO MUGEN nous rappelait pendant le stage (avec mouvements à l’appui), que lorsqu’un point est attaqué à l’aide d’une frappe vive et fouettée, un grand nombre de fibres, à seuil haut et à seuil bas de réponse, émettent leurs signaux en même temps.
Ainsi, d’après les recherches du docteur Michael KELLY, l’accroissement du nombre de fibres transmettant des signaux a pour effet de magnifier la douleur d’une attaque, avec un impact bien plus important sur le système nerveux autonome.
Le plexus carotide est le seul barocepteur vulnérable aux attaques, d’où son utilisation, le point E9, qui lorsqu’il est attaqué, envoie un signal erroné au cerveau faisant croire à ce dernier que la pression artérielle est par trop élevée. Parallèlement, ce signal affecte le noyau du faisceau solitaire, ce qui entraine une perte de connaissance vaso-vagale, un blocage du cœur ou l’arrêt de ce dernier.
La main empoisonnée
Quant à la main empoisonnée, capable de donner une mort différée, on a désormais une explication scientifique.
« Prenons le même point cité précédemment, à savoir le E9, frapper ce point peut provoquer le détachement d’un morceau de plaque qui va boucher l’un des vaisseaux cérébraux, provoquant une attaque ou la mort à un agresseur. Plus encore, une attaque portée contre ce point ne peut faire qu’affaiblir une plaque : un morceau de cette plaque ne se détacherait que plus tard, provoquant une attaque cérébrale ou la mort. Idem avec un atémi du bout des doigts par exemple pour atteindre la rate contenue dans une poche membraneuse, renferme énormément de sang. Lorsqu’elle est éclatée, on peut vivre plusieurs jours sans aucun symptôme. A terme, la membrane finit par céder, produisant un saignement hémorragique incontrôlé. Le corps subit alors une soudaine chute de pression artérielle, un état de choc, puis la mort survient.
La capacité de ces méthodes à entrainer une mort différée est certainement à l’origine des légendes du « toucher de la mort et de la main empoisonnée ».
La désinformation et la mystification ont engendré une « désinformation » toujours enseignée dans les dojos : Le poing fermé.
- La mystification habile des moines Shaolin a engendré l’utilisation du poing alors que pratiquement seule la main ouverte était utilisée, comme on peut le constater dans des TAOLU ou des KATA antiques. Selon le TAICHI CHUAN Taoiste « le poing fermé enferme le chi et ce dernier ne peut être transmis dans le point vital. La vérité fut déformée notamment sur les mystiques points vitaux et les touches mortelles et touches poisons. »
- Le secret OKUDEN des points vitaux est la pression profonde de deux points en même temps ou en succession vive (exemple : WASHIDE aux tempes). Un OKUDEN ancien souligne que : Lenteur = précision, précision = vitesse=puissance, donc lenteur = vitesse = PUISSANCE, donc vous devez « bouger avant, pas plus vite », le poignet relâché, le poing jamais fermé. Très peu d’atémi(s) sont effectués avec le poing sauf le coup de poing du chien (méconnu mais bigrement létal), le coup de poing du démon ou celui du dragon.
- En effet, un coup de paume = 28 kg/cm2 ( pour un homme de 70kg) alors qu’un coup de poing = 4kg/cm2 (même poids).
- Parmi les techniques les plus puissantes en DIM MAK, citons le Coup de poing du chien, le TOPO (griffe de la main), WASHIDE ou SHIZUKI en karate jutsu, l’arme naturelle par excellence utilisée dans l’art des points vitaux car elle est liée aux 5 éléments
Pouce = terre
Index = Feu
Majeur = bois
Annulaire = métal
Auriculaire = eau
- Toutes ces informations sont tirées en premier lieu de l’expérience du combat sur les champs de bataille (entre-autres) et de l’étude du DIM MAK par la science médicale et des recherches du centre KYUDO MUGEN…
A propos de l'auteur
Eric Garnier Sinclair
Co-fondateur du Centre KYUDO MUGEN (un centre de recherches et d’études des arts martiaux guerriers Européen et Asiatique), avec sa femme, Mitchiko MOCHIZUKI (fille du Maître Hiroo MOCHIZUKI et petite fille du célèbre Minoru MOCHIZUKI), Eric GARNIER SINCLAIR a un parcours atypique d’une grande richesse dans le monde du BUDO et du BUJUTSU.
Héritier de l’école Long Yin Dao de LI Wing-Chuen en 1978, il n’a de cesse de parcourir le monde à la rencontre de différentes cultures dans lesquelles se côtoient les traditions martiales, l’art du guerrier, l’ésotérisme et la santé. Formateur en survie tout-terrain, animateur sportif JSJO, instructeur Diplômé Fédéral en Krav maga, Taiji Qigong, Contact défense et lutte Pancrase…, il est aussi certifié à des titres divers en Chine (Qi gong, Qin na & Wushu), au Japon (Hakko-ryu et Pancrase) & Pays-Bas (pancrase).
Des Spetsnaz Russes aux moines Tibétains, des chamans gardiens de la tradition à Bas RUTTEN, avec lequel il écrit un livre référence « Ma méthode de pancrase », il apprend à tirer le meilleur de chaque expérience afin de parfaire ses acquis. Partenaire d’entrainement de Fred ROYERS (légende de la boxe Pieds Poings), Michel VAN RIJT (Vice-champion du monde de judo jujitsu, champion du monde de JB), Bas RUTTEN, Leon VAN DIJK ou encore Remco PARDOEL…(Chikara club d’Eindhoven), il devient champion d’Europe de « Pancrase Free-fight » en 1999.
Fort de ses connaissances, il enseigne les approches cognitives du combat de survie tout-terrain et le combat rapproché à la police Néerlandaise, aux professionnels de la sécurité et de la santé, ou encore aux jeunes recrues de la Légion étrangère Espagnole…
Ancien animateur-speaker au Festival des arts martiaux (Paris Bercy), il est aussi l’auteur des incontournables « Chroniques réflexions » (« Self & Dragon », « Survivre », « Tai chi », « Commando » Magazines), des rubriques devenues aussi populaires que « Les Chroniques martiales » de Feu Henry PLEE. Il a contribué à la rédaction des livres « Boxe de rue II » et « Le guide du kid », un ouvrage conçu par Robert PATUREL (la légende du RAID) et Pascal BITOT-PANELLI (ex Commandant de la gendarmerie, grande figure du Service de Protection des Hautes Personnalités (SPHP).
Après 22 ans passés à l’étranger, Eric GARNIER SINCLAIR revient en France en 2014. Initié à certains enseignements réservés, il continue à explorer l’infini potentiel de l’art authentique depuis 48 ans. Il « entre » avec quelques rares Français dans l’encyclopédie mondiale des arts martiaux en 1998. Fervent défenseur des arts guerriers (avant 1935) et des arts de santé, il décrit le véritable art martial « comme un rendez-vous où se rencontrent le monde visible et le monde invisible. Aujourd’hui, le paraître a pris le pas sur le verbe être, loin de l’essentiel. Or, on ne juge pas la force d’un tigre à la beauté de sa peau. Pour tout comprendre, il est nécessaire de savoir très peu, mais pour saisir ce peu de choses, il faut apprendre beaucoup ».